L’histoire vivante est une activité de loisir contemporaine qui vise à re-créer des manières de faire ou des événements d’un temps passé. Si ses définitions sont plurielles (Bostal, 2020), il est globalement admis qu’elle inclue la reconstitution historique et les Arts martiaux historiques européens (AMHE). La première vise à la mise en vie, en costumes, d’actions quotidiennes incluant des savoir-faire tandis que les seconds, pensés comme des pratiques physiques et sportives, mettent essentiellement l’accent sur les gestes techniques issus de diverses traditions martiales révolues. À ces deux activités peuvent être ajoutées d’autres pratiques de re-création de l’Histoire mobilisant les logiques inhérentes à l’histoire vivante : médiations historiques, animations de parcs archéologiques, etc. L’histoire vivante donne ainsi à voir les réactivations du passé dans le présent sous l’angle d’activités corporelles en s’appuyant sur une culture matérielle (Tuaillon Demésy & Bostal, 2021). Son objectif est donc de faire revivre l’histoire, de la présenter de manière interactive et créative afin de favoriser les échanges avec le public, quel qu’il soit. Enfin, l’histoire vivante expose différentes périodes : le Moyen Âge est sans doute la plus visible d’entre elles mais ce loisir se décline aussi pour l’époque antique, moderne, napoléonienne, etc.
Références:
- Bostal Martin (2020), L’Histoire face à l’histoire vivante. Expérimentation, médiation et représentations à travers la pratique de la reconstitution historique du Moyen Âge, Thèse d’archéologie médiévale, Université de Caen Normandie.
- Tuaillon Demésy Audrey et Bostal Martin (2021, à paraître), « Reconstitution », in Anne Besson, William Blanc et Vincent Ferré, Dictionnaire du médiévalisme, Paris, Vendémiaire.
- Tuaillon Demésy Audrey (2013), La re-création du passé : enjeux identitaires et mémoriels. Approche socio-anthropologique de l’histoire vivante médiévale, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté.